Eric est finisher du Marathon de Paris 2025 en 3h17

Il y a quelques jours, Éric prenait le départ du Marathon de Paris 2025 avec un objectif en tête et une motivation intacte. Atteint d’une spondylarthrite ankylosante, une maladie inflammatoire qui touche les articulations, Éric court malgré les douleurs, les restrictions… et les risques. Ce défi, il l’a une nouvelle fois relevé avec détermination. Après plusieurs marathons, trails et semis, il revient aujourd’hui sur son expérience parisienne, les sensations en course et ce que représente pour lui le fait de continuer à courir, contre toute attente.

Comment s’est passé cet objectif ?
Ayant un RP sur marathon de 3h32 lors du marathon de Saint-Denis qui s’était déroulé le 27 octobre, je m’étais lancé sur une prépa à 3h20. Je n’étais pas très sûr de mes capacités à améliorer ce temps. C’était mon deuxième marathon, j’avais couru mon premier marathon à Paris en 2023. Lors de celui-ci, j’étais plus léger de 6kg et le « surplus » m’avait un peu gêné malgré une légère amélioration de mon temps de 1 minute. Je voulais être à l’aise pour courir cette année en 3h30. En fait, j’ai explosé cet objectif puisque j’ai couru le 13 avril en 3:16:47 selon ma montre, 3:17:32 selon le temps officiel.


Tout s’est déroulé comme dans un rêve. Dès que je suis rentré dans le SAS, j’ai senti monter en moi une bouffée d’excitation mêlée à un soupçon de stress car j’avais envie de bien faire. Je sautais sur place, je me tapais sur les cuisses, j’étais une vraie pile électrique. Mes compagnons se moquaient gentiment de moi et me conseillant de déstresser. En fait, ce n’était pas du stress, c’était juste l’envie d’en découdre avec ces 42kms. Puis, au départ, je me suis retrouvé juste derrière la corde, j’avais les Champs Elysées pour moi tout seul. Mes potes pensaient que j’allais partir pleine balle. Toutefois, connaissant ma propension à partir trop vite à cause de l’euphorie du départ, je suis étonnamment parti tout en contrôle et je pense que c’était la bonne stratégie. Puis, tout au long de la course, les encouragements de la foule et les différents points de musique sur le parcours m’ont porté et en fait j’ai réussi à maintenir une allure de 4:20 et 4:45 tout au long de la course. J’avais mis en place une stratégie d’hydratation et d’alimentation. Une gorgée d’électrolyte toutes les 10 minutes et une gum ou une gorgée de gel toutes les 30. Je n’ai pas senti de coup de mou sur toute la course.


Durant toute l’épreuve, je n’ai pas senti de véritable doute sauf aux environs du 5ème km. On avait « programmé » sur la course de se retrouver sur le parcours avec ma femme, ma fille et une collègue parisienne aux alentours du 5ème et du 27ème km. Malheureusement, malgré mes recherches du regard entre le 5ème et le 6ème, je ne vois personne. J’avais tellement envie de les voir qu’à un moment, je me suis rapprocher d’une personne qui avait la même coiffure que ma compagne. Heureusement, je me suis rendu compte de ma méprise avant de me ridiculiser. J’ai appris à l’arrivée que ma collègue était restée en week-end à la campagne et mes p’tites femmes avaient eu des problèmes avec les transports… Par contre, la stratégie du 27ème était la bonne, j’ai eu mon coup de boost en les voyant sur le bord de la route. Ces quelques secondes m’ont rechargé. 


Je m’étais dit que si j’avais les jambes j’essayerais d’accélérer vers le 40ème. Là, une forme de « miracle » s’est produit: au milieu des cris de la foule, j’entends mon surnom. Je me retourne, je ne reconnais personne mais c’était Nath et Swany qui avaient réussi à se rapprocher de l’arrivée. Même si je ne les ai pas vu, j’ai accéléré un peu plus en courant le 40ème en 4:20, le 41ème en 4:14 et j’ai passé la ligne d’arrivée en dessous de 4:00 au km…L’arrivée était une conclusion de rêve. Le temps réalisé arrivait comme la cerise sur le superbe gâteau qu’était mon week-end autour de cette épreuve: l’épreuve solidaire « Paris-Run-For-All » du samedi matin dans une superbe ambiance, les shooting photo sur le Champs de Mars et au salon du running avec les ambassadeurs #SEgreenrunner, les échanges très intéressants sur les stands visités lors du salon Run Expérience (notamment la conversation avec Romain sur le stand RunMotion), tout ce que l’on a vécu en tant qu’ambassadeur… Je vais continuer de rêver pendant un bon moment…

Comment as-tu géré la préparation à cet objectif ?
Au moment de m’inscrire sur cette épreuve, m’y étant pris un peu tard, j’ai répondu à un questionnaire en ligne sur les réseaux sociaux de Schneider Electric pour tenter de devenir ambassadeur avec à la clef un dossard. N’y croyant pas, je m’étais lancé sur un dossard solidaire en parainant une association. Me rapprochant du montant de la cagnotte minimum pour obtenir le dossard, j’ai eu la grande surprise d’être choisi pour devenir ambassadeur #SEgreenrunner pour le marathon. Mon profil particulier, je suis porteur d’un handicap invisible – la spondylarthrite ankylosante, les a intéressé. Je suis entré dans une superbe team qui m’a poussé tout au long de la préparation. En plus de tout celà, partageant ma préparation sur les réseaux, un journaliste a remarqué mon profil et il a fait un article sur moi qui a été publié dans le Journal du Runner qui a été publié juste avant le marathon de Paris. C’est un témoignage sur ma pratique de la course à pied malgré une maladie qui touche mes lombaires et mes sacro-illiaques.
Cette préparation s’est passée sur 15 semaines, alternant des séances d’entraînement sur tapis à la salle de sport, les séances de vélo en salle (cours de RPM et de Sprint), les sorties en extérieur les week-end, les séances de renfo (TRX et circuit-training à la salle et séance seul à la maison) et les séances d’étirements tous les matins où je travaille durant 35-45min. Au total, dans une semaine, j’avais 5 séances de courses, 2 séances de vélo, 3 séances de renfo et 5 séances d’étirements. Le programme proposé dans la prépa ne prévoyait pas autant de séances mais j’ai choisi de faire un déficit calorique en même temps afin d’atteindre mon poids de forme.


J’ai intégré aussi dans cette prépa 2 semi-marathons qui se sont déroulés au mois de mars, le semi-marathon de Villepinte et le semi-marathon de Saint-Witz. Alors que je voulais les courir en mode gestion, j’ai réussi à améliorer mes temps sur les 2 courses et même battre mon RP sur semi qui est passé à 1:32. A la suite de ces 2 courses, probablement dû à la fatigue, mes sensations étaient moins dans la facilité les semaines suivantes et j’ai dû raccourcir une sortie longue. Je m’étais égaré sur un nouveau parcours et pour une fois, ma tête a dit stop pendant les quelques secondes qui m’ont suffi pour appeler ma femme pour venir me chercher. A la suite d’une petite semaine de questionnements, les sensations sont redevenues bonnes et j’ai même été étonné de celles-ci: les dernières sorties à allure marathon étaient au-dessus de l’objectif avec une FC inférieure à la cible. Même si j’en étais ravi, je m’étais mis dans la tête de faire attention à mes sensations au départ.

Qu’est-ce qui te motive à courir ?
Je cours pour plusieurs raisons. D’abord, l’activité physique me fait beaucoup de bien au quotidien car elle estompe les effets de l’ankylose provoquée par ma maladie. Même si elle n’est pas forcément mis en avant par les médecins, la course à pied génère en moi des endorphines qui m’évite de prendre des anti-inflammatoires au quotidien pour lutter contre les douleurs suscitées par ma pathologie. Je cours pour montrer qu’un handicap physique n’empêche pas d’avoir des rêves sportifs assez ambitieux comme courir un marathon.
Pourtant, quand j’étais plus jeune et que j’étais gardien de but, je détestais courir. Je suis venu au running, un peu par hasard et par défi personnel il y a quelques temps. D’ailleurs, quand j’ai commencé à partager mes entraînements et mes courses, mes anciens partenaires et entraîneurs croyaient que mes posts étaient faux. J’ai appris à aimer courir au fur et à mesure que je m’entraînais.
Je cours aussi pour montrer à ceux qui, quand j’étais plus jeune, m’appelaient « le p’tit gros » et qui se moquaient de mes capacités physiques, que je ne suis pas si nul qu’ils pouvaient le penser. Et oui, on peut avoir presque 50 ans et s’améliorer de course en course et viser de courir bientôt un marathon en sub3h. Pour l’instant, l’évolution va dans ce sens mais il faut rester modeste et y aller « step by step »

Comment as-tu connu l’application RunMotion Coach ? :
J’ai découvert l’application RunMotion Coach il y a quelques temps. Je l’ai testé puis, mon côté « technophile » m’a donné envie de découvrir d’autres applications. J’ai préparé un marathon avec une application concurrente et j’ai fait le pari de revenir à RunMotion pour comparer. En fait, j’ai bien fait vu ma progression de 16 minutes sur marathon.

Qu’est-ce-qui t’a encouragé à télécharger et tester l’application ? :
J’ai débuté avec votre application car j’en voyais de la publicité dans les magasines spécialisés.

Qu’est-ce que tu préfères dans l’application ? (Personnalisation, choix des coachs, design…) :
L’application est très riche.
La première fonctionnalité intéressante de la version payante est l’export très facile sur ma montre Garmin. 
Ensuite, je trouve que que l’on peut personnaliser assez finement les programmes. La prise en charge de différents formats de course, je suis en même temps traileur et runner sur route. Les feed-back post entraînement sont aussi de très bons conseils pour progresser. Même si je ne les ai pas utiliser, je suis adhérent d’une salle de sport, les programmes de renforcement musculaire proposés et accompagnés de tutoriels vidéo me semblent très intéressants.
La proposition récente de la communauté RunMotion est très intéressante pour susciter l’émulation et les échanges entre les pratiquants amateurs que nous sommes.

Quel est ton prochain défi sportif ?
Maintenant, une semaine après le marathon, je repars sur une nouvelle préparation pour un trail de 35km et 500m de D+ qui aura lieu le 8 juin, le trail du Pays de l’Ourcq.
Le 1er juin, je me présenterai sur une course de 10km qui aura lieu à côté de chez moi, les foulées de Saint-Pathus. 
Je prévois aussi de m’engager sur la Nanteuillaise, une course nature de 21km qui aura lieu le 7 septembre. 
Enfin, je pense que je m’engagerai aussi sur les 30km et 800m de D+ du Trail du Soldat de la Marne qui devrait avoir lieu le 5 octobre. Entre temps, il est possible que je m’engage sur d’autres courses.

Merci Éric pour ton témoignage inspirant et ta force mentale. Bravo pour cette nouvelle performance, pour ta persévérance, et pour continuer à courir malgré les obstacles. Un bel exemple de détermination qui force le respect. 👏💪

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Candice DavagnierPassionnée de montagne et de ses paysages, Candice a grandi dans les Alpes et adore les promenades en pleine nature. Elle s'occupe de créer du contenu pertinent pour te donner un maximum de conseils!

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