J’ai battu mon record personnel au marathon de Paris 2023, je vous partage mon expérience. Bonne lecture !
Le marathon de Paris 2023 est mon cinquième marathon. Jamais je ne me suis senti aussi bien préparé grâce à l’expérience des quatre premiers marathons et une préparation de 3 mois en suivant scrupuleusement l’application RunMotion Coach.
Mais on ne sait jamais ce que nous réserve le jour J une épreuve comme le marathon. D’ailleurs ce mot d’épreuve n’est pas le bon, le marathon est une aventure qui mérite d’être vécue pleinement !
J’ai découvert le marathon de Paris en 2019, où au sortie d’une blessure au genou qui a duré presque 2 mois, je n’étais pas prêt pour performer sur les 42,195km. Nous avions alors décidé avec mon frère Romain de courir en tête du marathon le plus longtemps possible.
Ce défi était l’occasion de montrer le maillot de RunMotion Coach, l’application que nous avions lancé 6 mois plus tôt. Descendre en tête l’Avenue des Champs Elysées était incroyable ! Puis place Vendôme, Romain allait me laisser après avoir couru 2km à plus de 20km/h. Nous faisons un check, moment qui retransmis en direct sur France Télévision. Je tiendrais 2km supplémentaires devant avant de finir tant bien que mal, avec Romain, en 2h52.
Sommaire
Une préparation marathon réussie
Cette fois-ci en 2023, l’objectif est de battre mon record personnel établi en 2019 à New York en 2h26:36. Au vue de la forme à l’entrainement, et sur les cross cet hiver, je suis très confiant en la réussite de l’objectif. Lors de la préparation marathon, toutes les séances à allure spécifique, je les ai faites entre 3:20 et 3:22/km, ce qui me laisse espérer un chrono entre 2h20 et 2h23 au marathon.
Je démarre ma préparation début janvier, après avoir terminé un autre marathon : l’écriture de mon livre Ma bible du running, du trail et du marathon, qui est sorti en librairie le 28 Mars. Ces longues heures d’écriture le soir et les week-end ont été passionnantes, mais rien de tel que d’avoir fini pour me lancer pleinement dans l’aventure du marathon de Paris.
Globalement toute la préparation s’est bien passée, avec 6 semaines entre 100 et 110 kilomètres courus par semaine. Seul un début d’aponévrosite plantaire m’a gêné tout début janvier entre 4 et 5 jours. Une visite chez l’ostéopathe et deux jours de repos et je pouvais redémarrer de plus belle !
J’ai partagé quelques sorties avec Romain et Alex, qui lui aussi court le marathon de Paris ! Ces moments conviviaux sont appréciables dans une préparation marathon !
La dernière petite séance avant le marathon, le mercredi juste avant, avec 3 kilomètres à allure du marathon, est super facile. Je regarde la montre, et je n’ai pas vu le temps passé, j’ai en réalité fait 3,2 kilomètres à 3:17/km. Il n’y a plus qu’à être aussi bien Dimanche !
J’arrive à Paris le jeudi avec Matteo et Romain de l’équipe RunMotion Coach pour animer le stand de RunMotion Coach au Run Expérience du Marathon de Paris. C’est l’occasion de rencontrer d’autres utilisateurs de l’application et de signer quelques dédicaces du livre. J’ai envie de réussir ce marathon bien entendu pour moi-même, mais aussi pour montrer que s’entraîner avec RunMotion Coach fonctionne quel que soit son niveau. J’ai aussi envie de réussir pour ceux qui me soutiennent de près ou de loin.
La veille, je fais une petite séance de sophrologie pour me projeter sur la course. La séance me remplit d’énergie pour le marathon ! Le samedi soir, je mange le dernier gros repas, avec une assiette de riz blanc et un filet de poulet. Je mets le réveil à 5h25. Le sommeil vient tout seul, et une fois réveillé à 5h25, j’avale le reste de riz de la veille, une tranche de jambon et une purée de fruits Baouw. Je retourne me reposer au lit, avant de me lever pour de bon à 6h30 et rejoindre le départ, qui sera donné à 8h15.
42,195km au programme !
Je marche jusqu’à la station de métro Auteuil, puis j’aperçois sur les quais du métro les premiers coureurs avec leur dossard, pas de doute je suis dans la bonne direction !
En sortant, quelques gouttes tombent, mais la température fraîche est idéale pour le marathon ! Seule inquiétude, le vent qui souffle assez fort ce matin.
L’échauffement peut commencer, 10 petites minutes courus à un rythme très lent. Puis 3 à 4 accélérations d’une vingtaine de secondes pour finir l’échauffement.
Je rejoins Romain pour lui donner ma veste et mon pantalon. Quinze minutes avant le départ, je me rapproche de la ligne de départ. L’aventure peut commencer !
Je ne ressens pas de stress particulier, le plan est bien défini. Partir prudemment sur les Champs Elysées, puis se caler sur un rythme de 16 minutes 30 à 17 minutes tous les 5 kilomètres, en fonction des sensations du jour et des groupes qui pourront se former.
Je me positionne sur la ligne de départ en troisième ligne, juste derrière les coureurs éthiopiens et kényans, favoris pour la victoire ! C’est parti !
Courir à Paris sur les Champs Elysées est une sensation unique !
Les 5 premiers kilomètres me semblent faciles, et je trouve ma place dans un groupe de 6 à 7 coureurs. Nous nous relayons régulièrement puisque nous n’avons pas de meneur d’allure. L’entente est bonne et mis à part un coureur, chacun prend des relais.
L’ambiance vers la Bastille est top ! Puis dans le bois de Vincennes, les spectateurs sont très clairsemés et le vent se fait sentir. Nous passons au semi-marathon en 1h11:39, soit sur des bases de 2h23. Les quadriceps commencent à durcir un peu.
Le passage sur les quais de Seine est plus vivant ! Ça donne de la force pour ces long kilomètres le long de la Seine, où les montées et descentes s’alternent. Un coureur du groupe connaît des soucis intestinaux, et nous rattrapons les coureurs partis vite qui commencent à bien craquer.
Lorsque vers le kilomètre 30 un coureur accélère, je décide de le suivre ! Facile quand il est resté caché pendant les 30 premiers kilomètres bien au chaud au sein du groupe ! On passe alors d’une moyenne à 3:23/km à 5 kilomètres en 3:17/km.
Je paye un peu cet effort dans la première montée du Bois de Boulogne, puis j’entends des “Allez Mathieu !!”. Mathieu Blanchard, 2ème de l’UTMB 2022, me rattrape vers le km 37 et je n’arrive pas à accrocher sa foulée. Je serre les dents, il reste plus que 5 kilomètres, donc une grande montée juste après le Trocadero !
Puis en haut, je donne tout ! Un 42ème kilomètre en descente, couru en 2:57/km et j’aperçois la ligne d’arrivée ! Je franchis la ligne d’arrivée en 2h23:11, record personnel battu de 3 minutes !
C’est cool de retrouver Romain et Matteo dans la zone d’arrivée et je peux ensuite attendre un pote qui a prévu de courir autour de 2h40. Ces moments de partage sont aussi ce qui font que j’aime le marathon et les courses en général !
Au vu des résultats des autres coureurs du jour, je sais qu’il y a moyen de passer sous les 2h20 sur un marathon plus rapide et avec plus de densité. Peut-être en 2024 ! Mais maintenant il faut savourer cette cinquième médaille de finisher sur marathon !
Retrouvez également le compte-rendu de mon premier marathon à Lausanne en 2018, et celui de mon marathon de New York en 2019, où j’ai terminé premier Français.