Les études, bien que peu nombreuses, le démontrent souvent, la pratique du sport pour une femme enceinte a des vertus clairement établies (1) . Certaines disciplines toutefois sont déconseillées. Qu’en est-il donc de la course à pied ? La pratiquer est-elle sans risque pour nous, coureuse et future maman ?
Amber Miller, Alix Côté-Tremblay, Alysia Montano, ces noms ne vous disent peut-être rien, pourtant ces femmes ont toutes un point en commun : elles ont terminé un marathon… enceinte. La question se pose pourtant « Est-ce raisonnable et sans risque de courir quand je suis une future maman ? ».
Premier élément à prendre en compte, ces athlètes sont toutes, de base, sportives. Débuter la course à pied n’est pas forcément conseillé quand on a déjà un petit ventre rond. Mais si vous êtes déjà pratiquante, aller se dégourdir les jambes, running aux pieds, n’est pas interdit, au contraire.
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L’importance de l’avis médical quand on court enceinte
Chaque grossesse est différente, il faut demander l’avis de votre médecin en amont. Karim NGosso, coach sportif, était intervenu à ce sujet, lors de son passage dans l’émission Les Maternelles. Comme il l’expliquait « Le bébé est protégé dans son liquide amniotique » avant de préciser que certaines précautions étaient toutefois à prendre en compte.
« Il faut faire attention à son corps. Il va beaucoup évoluer et changer au fil des mois » insiste le Docteur Bernadet-Vaksmann (2). La phase d’échauffement passe donc par un petit passage chez votre gynécologue ou votre sage femme.
Courir enceinte : une pratique contrôlée
Sans contre-indication médicale donc, pratiquer la course à pied est possible. Attention toutefois à respecter quelques règles :
Toi, avec ton ventre rond, tu… divises tes entraînements en au moins trois séances.
Les 60 à 90 minutes d’effort tu ne dépasses pas.
L’alternance course à pied/marche tu favorises au fil de ta grossesse.
Le tout en gardant un oeil sur ta fréquence cardiaque.
Ces quelques commandements vont de paire avec une tenue de running adaptée à ta nouvelle morphologie. Utiliser des chaussures avec un peu plus d’amorti par exemple ou porter une ceinture de maintien. Quelques marques proposent des modèles spécial « sport ».
Une alternative méconnue, l’aqua running
La course à pied entraîne toutefois des impacts et demande une certaine endurance. Pas toujours de bonne augure pour les grossesses à risque notamment. Pas de panique, des alternatives existent, l’aqua-running par exemple ou le running en piscine. Cette nouvelle tendance se développe de plus en plus.
Dans le même esprit, l’aqua-bike ou l’aqua-gym peuvent également être pratiquées. Ces disciplines dites « portées » entraînent moins de choc pour votre nouveau corps. Un argument non négligeable aussi pour défendre sa volonté de faire du sport enceinte.
Aller à l’encontre des préjugés
« Je me souviens, il y a 30 ans, courir jusqu’à mon sixième mois de grossesse, ça ne choquait personne » raconte Isabelle. Depuis, les avis sont plus tranchés. Un fait déstabilisant parfois les pratiquantes “Beaucoup de gens jugent le fait de courir enceinte, je suis perdue entre faire et ne pas faire » explique une influenceuse.
« L’important est vraiment d’être à l’écoute de son corps et de lui faire confiance, quelque soit finalement le sport que vous pratiquez enceinte. Et si pause il doit y avoir, les performances post-partum n’en seront pas pour autant amoindries, au contraire » rassure le Docteur Bernadet-Vaksmann. Paula Radcliffe a remporté le marathon de New York 2007 moins de dix mois après son accouchement…
Alors faites vous confiance et adaptez simplement votre pratique. Vous pouvez même l’accompagner de quelques séances de Yoga ou de Pilates. Votre petit ventre rond n’en sera que plus content et votre forme aussi !
Sources :
(1) https://csepguidelines.ca/wp-content/uploads/2018/10/4208_CSEP_Pregnancy_Guidelines_En_P2A.pdf
(2) Laurence Bernadet-Vaksmann, gynécologue proposant un accompagnement pour les Sportives – https://gynecolille.fr/gynecologie-et-sport