Lorsqu’on est coureur, on a tous connu ce moment. On n’a pas envie d’aller courir. Et finalement on se motive tant bien que mal. En rentrant chez soi : “mais bien sûr j’ai bien fait d’aller courir, quel pied !” Les endorphines, aussi appelées endomorphines, ont déjà commencé leur action : générer du plaisir.
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Les endorphines, c’est quoi ?
Les endorphines, c’est l’hormone du plaisir. Elles nous font nous sentir bien et parfois inhibent nos douleurs. Au point parfois de nous faire aller au delà de nos limites.
En effet, c’est un antalgique naturel, un anti douleur proche de la morphine. Elles se trouvent dans l’hypophyse et l’hypothalamus, deux glandes qui agissent sur le cerveau dans une zone qui sert de réception aux opiacés.
L’effet des endorphines est double. Elles sont à la fois anesthésiantes et euphorisantes. Cela permet donc de moins ressentir la douleur, à l’entrainement ou en compétition. Et ressentir une sensation de plénitude. C’est souvent ce qui nous arrive lorsqu’on franchit la ligne d’arrivée d’un marathon par exemple.
Les coureurs remarquent aussi qu’une sortie running déstresse. Les endorphines ont un effet anxiolytique et ont tendance à évacuer ce stress.
A partir de combien de temps produit-on des endorphines ?
Il est admit qu’il faut courir au moins une trentaine de minutes afin de générer des endorphines à un niveau suffisant pour le ressentir. En allongeant la durée et l’intensité, on décuple cette sensation. Idéalement en courant sous forme de fractionnés, on optimise sa production. Une recette maison : court une séance de côtes de 12×20 secondes et récupération jusqu’au point de départ sur la redescente, tu as une bouffée d’endomorphines en très peu de temps 😉
La quantité d’endorphine reste élevée jusqu’à 30 minutes à 1 heure après l’effort.
Le running est-il le meilleur sport pour produire des endorphines ?
Les sports d’endurance, comme le vélo, la natation, le ski de fond, le ski alpinisme ou la marche nordique permettent de produire des endorphines. Globalement, il faut au moins une trentaine minutes d’effort ou du fractionné.
Il n’existe pas d’étude comparative entre les sports, pour déterminer si un sport permet d’en sécréter plus qu’un autre.
Attention à ne pas dépasser la dose
Le premier effet des endorphines étant l’effet anti-douleur, elle peut cacher des traumatismes musculaires, tendineux ou osseux qui peuvent se réveiller fortement une fois au repos. Lorsqu’on a été blessé récemment, attention donc à ne pas se laisser griser par les endomorphines. Reste lucide sur tes capacités.
Au delà de cet effet, une forme d’addiction peut naître : la bigorexie. On a besoin de sa dose journalière pour se sentir bien. Et c’est le cercle vicieux. On s’entraîne plus, même si on a une douleur, compensée partiellement par les endorphines et la dopamine, et cela peut entraîner une douleur chronique et une grosse fatigue.
Reste donc raisonnable et reste attentif si ta vie sportive décuplée affecte ta vie personnelle ou professionnelle. La course à pied fait partie de ton équilibre, garde la balance équilibrée avec le niveau suffisant d’activité mais pas trop.
Un entrainement adapté nécessite de la variété et pas toujours de gros volumes kilométriques.