Lorsque tu choisis de faire un jeûne, tu dois t’adapter sur de nombreux aspects afin de vivre cette période au mieux. Si tu pratiques un sport comme la course à pied ou le trail, tu te demandes surement comment faire pour t’entrainer en période de jeûne. Arrêter de t’entrainer ? Faire comme si de rien n’était ? Modifier tes séances ? Voici quelques points clés pour adapter ton entrainement à ton jeûne.
Sommaire
Les différents types de jeûne
Pour savoir comment s’entrainer en période de jeûne, il faut tout d’abord déterminer quel type de jeûne tu vas effectuer. Car lors d’un jeûne sec (ne pas manger, ni boire pendant plusieurs jours et nuits), nous te déconseillons de continuer à t’entrainer, du moins si tu n’es pas encadré dans ta pratique par des professionnels de santé.
En revanche sur un jeûne dit « intermittent » (comme le Ramadan par exemple), ou tu ne manges pas pendant plusieurs heures dans la journée puis te nourrit à des heures bien précises, les choses sont différentes. Dans ce cas, tu peux continuer à t’entrainer mais en respectant quelques règles afin d’éviter de te mettre en danger.
Il y a aussi d’autres formes de jeûnes comme le jeûne hydrique où la consommation d’eau est autorisée, ou encore le jeune partiel, où l’on se nourrit de jus de fruits ou de bouillon de légumes pendant plusieurs jours. Dans ces cadres, l’entrainement doit aussi respecter les mêmes règles que pour le jeûne intermittent.
S’entrainer pour la course à pied pendant le Ramadan
Le Ramadan est donc un jeûne dit intermittent car tu te prives de nourriture et de liquide pendant plus de 14 heures d’affilée. Et tu ne peux manger que dans une période donnée, la nuit. Tu peux donc profiter de cette alternance pour continuer à t’entraîner, mais à faible intensité et de courte durée, maximum 4 fois dans la semaine (1 jour sur 2).
S’entrainer le matin
Idéalement, il faudrait pouvoir s’entrainer tôt le matin pour profiter des aliments ingérés la veille, puis de pouvoir manger après son entrainement et se recharger en énergie avant la journée. Cela limite les risques liés au fait de s’entrainer en période de jeûne car à chaque entrainement, on est sûr d’avoir nos réserves d’énergie assez remplies. Retrouve plus d’infos sur les bienfaits et comment courir à jeun le matin.
S’entrainer le soir
Une autre solution consisterait à s’entrainer le soir après la fin de la période de jeûne pour pouvoir prendre une collation avant l’entrainement puis un repas après. Attention tout de même à ton état de fatigue avant l’entrainement.
S’entrainer le midi est déconseillé
S’entrainer pendant la journée et donc la période de jeûne est déconseillé. Surtout s’il fait chaud, au printemps ou en été. Tu risques de vider tes réserves d’énergie pour la journée sans possibilité de les remplir derrière. Le plus difficile à gérer est probablement l’hydratation. Tu risquerais ensuite de rompre ton jeûne car tu pourrais atteindre un état de fatigue extrême lié à la déshydratation avec maux de tête, vertiges et risque de malaise.
Et en course à pied alors ça donne quoi ? On parle donc d’entrainement de 30 à 50 minutes en endurance fondamentale. C’est une allure qui facile pour toi et à laquelle tu es capable de discuter.
Les risques de s’entrainer en période de jeune
S’entrainer en période de jeûne comporte forcément des risques. Le corps est plus fatigué, il a moins d’énergie. Il est donc important d’avoir un entrainement de faible intensité et de courte durée. L’objectif est plutôt de maintenir son niveau, plutôt que de chercher à s’améliorer.
Il faut être conscient de ses capacités. Si tu ne pratiques jamais d’activité sportive, commencer en période de jeûne n’est pas forcément une bonne idée. De même qu’un sportif de haut-niveau, n’aura pas les mêmes charges d’entrainement qu’un sportif amateur. Quelqu’un qui se connait bien pourra garder des séances d’intensité mais qu’une ou deux fois par semaine.
Les principaux risques sont de se blesser, ou d’être très fatigué après un entrainement, sans arriver à récupérer. Si tu pousses trop tes limites, tu peux aller jusqu’au malaise dû au manque d’hydratation et de nourriture. Dans tous les cas, écoute bien ton corps.
Il n’existe à ce jour pas d’études scientifiques suffisamment nombreuses et rigoureuses permettant de conclure quant à une efficacité thérapeutique ou préventive du jeûne. A l’étranger, des cliniques proposent un jeûne sous encadrement médical. Pour en savoir plus sur le jeûne thérapeutique, cliquez ici.